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de la croix n’ont rien préservé et n’ont en rien modéré la fureur homicide des croisés du XXe siècle1.
   Ibalha, gros village, habité en majorité par des musulmans, chef-lieu du district de Dukaghini, dans la région de Puka. Lors de la dernière invasion serbe, Ibalha fut saccagé et incendié et ses habitants massacrés. Ce n’est qu’après l’occupation austro-hongroise que les survivants de ses anciens habitants, auxquels se joignirent les rescapés des autres villages des alentours, qui avaient subi le même sort qu’Ibalha, se hasardèrent de retourner dans ce qui avait été leur village. Sous la protection des autorités austro-hongroises ils rebâtirent des habitations, une mosquée et une école pour les deux sexes. Malheureusement le mauvais sort s’est de nouveau abattu sur ce malheureux village. En janvier dernier, l’école prit feu accidentellement, croyons-nous, et devint la proie des flammes. Pour une agglomération de si minime importance et déjà si cruellement éprouvée, c’est là une perte difficilement réparable; néanmoins nous ne désespérons point d’entendre un de ces jours que les bons Ibalhassiens réussirent à reconstruire pour la troisième fois en trois ans leur école2.
   1	Albanie, n° 1/(12) du 25 avril 1918.
   2	Albanie n° 3/(14) du 25 juin 1918.