— 192 — C’est le village de Prnjavor surtout, qui se signala par ses méfaits. La population, soumise en apparence, fit feu sur nos troupes et lança des grenades contre elles, dès qu’elles avaient tourné le dos. On avait pratiqué des meurtrières dans les toits de la plupart des maisons en enlevant des tuiles. Des vieilles femmes et des enfants firent le coup de feu et lancèrent des grenades. Le premier-lieutenant Raunacher, de la prévôté de la division territoriale, put constater lui-même l’empoisonnement de deux puits à Prnjavor dans lesquels on avait jeté les cadavres d’un soldat serbe et de plusieurs rats et souris. L’emploi abusif du pavillon des parlementaires ainsi que de nos commandements et signaux par les troupes serbes était très fréquent. Nombre de cadavres de nos officiers et soldats ont été mutilés sur territoire serbe. D’après un rapport du commandant de la gendarmerie de Zvornik, des déserteurs serbes musulmans sont unanimes à constater que les comitadjis tuent et dévalisent tous les blessés, et que les blessés de l’armée serbe ont à subir le même sort. Rath, m. p., Lieutenant-Colonel. 134. Le Baron de Giesl au Comte Berchtold. Télégramme. Stationnement du commandement en chef des armées I. et R., le 29 août 1914. On a trouvé près de la machine hydraulique de Chabatz, un lieutenant scalpé et deux soldats, le „pénis coupé, qu’on leur avait fourré dans la bouche. Nos troupes ont recueilli de nombreuses cartouches dans lesquelles les projectiles avaient été placés à rebours. Au sud de Chabatz, on a trouvé le cadavre d’un soldat auquel on avait coupé le nez et l’oreille gauche. Le personnel de nos ambulances, les ambulances même et des transports de blessés ont eu souvent à essuyer le feu ennemi. Ainsi, trois salves furent tirées sur l’ambulance de Misarjelenca, puis elle fut prise d’assaut et le sommier