LE DIPLÔME D’OCTOBRE tion centrale de la monarchie au point de sacrifier aveuglément ne fût-ce qu'une partie des droits essentiels de leur pays, c’était tomber dans l’erreur où s’obstinèrent, avec Schmerling, les libéraux allemands, entêtés à démontrer aux Hongrois qu’ils ne pouvaient pas raisonnablement se refuser à goûter les joies et les avantages de la nouvelle liberté autrichienne ; mais, raisonnables ou non, ils s’y refusaient. — Le point de la lutte entre la Hongrie et l’Autriche resta toujours, jusqu’au Compromis, de savoir d’où on partirait. La Hongrie partait du droit national, l’Autriche officielle du droit divin. Chacune croyait faire les concessions à l’autre ; il s’agissait de savoir qui pourrait le plus longtemps défendre sa position. L’Autriche l’aurait emporté, si elle avait appliqué toutes ses forces à ce combat. Mais, comme toujours au cours de ses relations longues et agitées avec la Hongrie, elle les dispersa, et ainsi assura le triomphe de son adversaire.