L'IMPÉRATRICE IRÈNE DOUKAS 71 de grâces, montre nous, à nous tes humbles servantes, si tu juges digne de la dignité d’higoumène notre sœur telle et telle ». Les papiers, soigneusement cachetés, étaient placés sur l’autel le samedi soir; la communauté passait la nuit en prières, et le lendemain, après l’office, le prêtre prenait l’un des papiers sur l’autel, et le jugement de Dieu désignait ainsi celle qui gouvernerait le monastère. Une fois installée, elle y exerçait une autorité absolue sur les choses matérielles comme sur les spirituelles, et scs droits allaient jusqu’à exclure sans explication, si elle le jugeait bon, une religieuse de la communauté. Elle-même ne devait de comptes à personne, et elle ne pouvait être déposée que si elle manquait gravement à quelqu’un de ses devoirs. Dans ce cas, la princesse impériale protectrice du monastère, et oui avait déjà en cette qualité dirigé l’élection, intervenait et. destituait l’abbesse. Mais c’était là un événement tout à fait exceptionnel. Pour aider la supérieure dans son administration, il y avait toute une série d’assistantes, que l’abbesse nommait et révoquait à sa volonté. C’étaient la cxîuo-(fuXâxiara, qui avait la charge du trésor et des archives, et l’IxxXtiutapjiniwa, qui avait le soin de l’église, veillait à l’allumage des cierges et à la bonne exécution des chants sacrés. Une sœur était préposée à la réception des provisions, une autre à la garde du vin ; la cellerière conservait les produits des domaines du monastère; la TpaiteÇapia s’occupait de maintenir l’ordre au réfectoire : l’â'TtiaTTijj.ovâp^teriïtt avait pour fonction d’assurer la discipline de la communauté, et son rôle consistait en particulier à défendre les conversations vaines et à punir les actes de paresse,