CONSTANCE DE HOHENSTAUFBN 225 exil ont tristement prouvé l’impossibilité qu’avaient à s’entendre les Grecs et les Latins de leur temps. Mêlées aux plus grands événements de l’histoire, elles en ont été surtout les victimes. Mais il suffit, pour que leur existence éveille encore l’intérêt, qu’elle ait été associée h celle des Manuel et des Andronic Comnènes, des empereurs de Nicée et des derniers Hohenstaufen. Elles ont vu de grandes choses, si elles ne les ont que bien rarement dirigées. Les splendeurs de la Byzance du xue siècle, les tragédies des révolutions de palais, la quatrième croisade et la fondation d’un empire latin à Constantinople, la politique orientale d’un Frédéric II illuminent d’un éclat prestigieux les silhouettes flottantes de ces princesses oubliées. Mais surtout leur histoire montre quel abîme les croisades achevèrent de creuser entre l’Orient et 1 Occident. Jamais peut-être ces deux mondes ne firent de plus nombreux et plus loyaux efforts pour se penétrer, pour se comprendre, pour s’unir. Jamais, malgré la bonne volonté réciproque, ils n’échouèrent plus pleinement dans leurs tentatives. FIGURES BYZANTINES. 2* série. 15