UN POÈTE DE COUR AU SIÈCLE DES COMNÈNES 163 nous nous figurons volontiers si soucieuse de l’étiquette, si respectueuse des usages et de la bonne tenue. Et, dans cette existence d’un poète de cour à l’époque des Comnènes, c’est un contraste piquant que celui qui, en face de la mélancolique sébastocra-torissa, intelligente, distinguée, lettrée, érudite, met la commère au verbe haut, aux manières brusques, au parler rude et vulgaire, préoccupée de bien conduire son ménage et de régenter sa maison, proche parente, avec quelques qualités en moins, de ces grandes bourgeoises du vme et du xie siècle que nous avons déjà fait connaître1, et dont naquit la robuste race qui longtemps fit la Force de l’empire byzantin. 1. Voir mes Figures bÿzàniinei, l'a série, ch. V et XI.