lueurs de l’initiative gothique justement où, comme dans le nord de l’Espagne et le midi de la France, les lois et la manière de style du relief roman étaient maintenues avec le plus de rigueur et avec le succès le plus éclatant. Si les sources de l’initiative gothique, généralement parlant, étaient discernables dans la sculpture romane, on devrait pouvoir avant tout les observer en tels ouvrages produits par un certain primitivisme local et national qui, le cas échéant, ont conditionné l’hétérogénéité originale de la décoration romane en sculpture, et parfois jusque dans l’enceinte d’une même église. Les phénomènes de ce genre sont plus sensibles en Bourgogne par exemple que dans le midi de la France. Et ce n’est point un effet du hasard que la sculpture gothique ait surgi dans cette Ile-de-France, restée loin des voies de pèlerinage et de l’esprit de construction soumis aux lois du grand style roman claustral. Dans cette région, l’initiative gothique fut moins attachée à la tradition romane et put rencontrer plus facilement un écho chez le peuple, dans le goût franc et primitif de ce dernier pour « 1’ ymaige » naturelle, taillée dans le bois ou dans la pierre. L’idée de statues décorant les ébrasements du portail, dont elles soulignent ainsi résolument la division verticale, se trouve correspondre à l’idée de l’architecture gothique, laquelle montre toujours soigneusement la membrure et accuse toujours les lignes verticales. Si