turale de ce palais de 1363 à 1366 Jean de Liège, Jean de Saint-Romain, Jean de Launay, Jacques de Chartres et Guy de Dammartin. Sur le fameux escalier dit Vis du Louvre édifié par maître Raymond, étaient disposées en des niches dix statues représentant le roi, la reine, leurs fils, plusieurs « sergeants d’armes ». La renommée de la Vis du Louvre et de ses statues se répandit hors des frontières du royaume. On en avait ouï parler à Vienne, à Prague, (Wilhelm Pinder: Die Deutsche Plastik des XIVe Jahrhunderts). Mais il n’en reste plus trace aujourd’hui, si ce n’est le témoinage indirect de deux statues du roi et de la reine, probablement analogues à celles qu’avait exécutées Jean de Liège pour la Vis du Louvre. Ces deux statues — celle du roi Charles V (pl. XC) et celle de la reine Jeanne de Bourbon, exécutées vers 1370, — ornaient le portail de l’église des Célestins à Paris et sont aujourd’hui l’un des plus beaux spécimens de la collection du Louvre. Même de bonnes photographies ne parviennent pas à rendre les qualités principales de ces figures. C’est ce qui nous renseigne en partie sur le problème archi-tectonique dont elles offraient la solution. Les visages du roi Charles V et de la reine Jeanne sont d’une grande simplicité et d’une grande franchise, et l’on voit qu’ils obéissent en même temps à une impression originale, qu’ils observent fidèlement la ressemblance. Pour atteindre cette idéalisation des figures, qui était, il va sans dire, toute naturelle pour les figures des portails d’églises, le 66