y aux œuvres de la nature» (Emile Mâle - Art et artistes du Moyen Age). « Les parties hautes de Notre-Dame-de-Reims », écrit André Michel « réservent les surprises les plus saisissantes à qui a pu en explorer, d’échafaudage en échafaudage, les recoins les plus cachés. Ce sont, à la retombée des arcs, des têtes — les unes graves, les autres souriantes, quelques-unes caricaturales, où la verve de l’invention et de l’exécution se donne libre cours, sans aucune préoccupation de symbolisme ou d’exégèse, en dehors de tout programme iconographique réglé ou ordonné par l’Eglise, dans la seule recherche du caractère et de l’expression ». Dans cette recherche du caractère et de l’expression, l’histoire voit le lien de parenté entre la sculpture de Reims et la sculpture gothique allemande. Pour la cathédrale de Bamberg, cette parenté n’est pas seulement visible dans le groupe de la Visitation dont nous avons parlé, mais aussi dans le Cavalier de Bamberg, peut-être exécuté par le même auteur, et dans les ouvrages des autres maîtres qui ont travaillé aux sculptures de l’Adamspforte. On la remarque dans les sculptures de la cathédrale de Naumbourg, dans les Vierges folles (pl. LV) de Magdebourg, dans les statues des Vertus (pl. LVl) de la façade occidentale de la cathédrale de Strasbourg. Alors qu’il faut attribuer pour date aux sculptures de Reims les années 1250-1270, un savant allemand, Erwin Panofsky, propose pour les sculptures de Bamberg l’an 1235, ce qui, bien 53