7 géographiques, historiques, économiques, politiques et idéales qui s’y rattachent étroitement, ce problème est bien celui de l’Adriatique. II. Nous avons dit plus haut que la nation et la nationalité ne se conçoivent pas abstraitement en dehors delà réalité géographique dont elles sont inséparables. Outre les raisons morales, d’ordre européen, qui ont provoqué son intervention dans le grand conflit de l’heure actuelle, l’Italie n’est pas entrée en guerre uniquement pour délivrer ses fils de Trente et de Trieste. Quelque profond que soit le sentiment d’amour et de pitié envers ces victimes de la violence autrichienne, le résultat aurait été trop inférieur au sacrifice. Nous avons certes voulu la guerre pour le rachat de l’Italie « irrédente », mais nous l’avons encore et surtout voulue parce que l’Italie « irrédente » est aussi l’Italie géographique. L’unité nationale se défend mal sans l’unité géographique; il nous faut donc arriver jusqu’aux limites sacrées que la nature a tracées à notre pays. C’est là un devoir imprescriptible: la prospérité et le développement, sous toutes leurs formes, de trente sept millions d’italiens, ne peuvent, aussi peu que ce soit, être compromis par déférence à un million de Slaves dont une grande partie, à la suite d’invasions ou d’immigrations plus souvent artificielles que spontanées, se trouve dans ces terres juliennes que depuis plus de mille ans, historiens, hommes politiqdes et peuples ont toujours reconnues comme étant des terres d’Italie. Nos amis et alliés français et anglais savent que la guerre italienne a été réclamée par le peuple italien; ils savent combien elle contribue au triomphe de la civilisation commune; aussi;