22 LA QUESTION TURQUE la prolongation de la guerre gréco-turque la relie chaque jour plus critique. Désormais toutes les re cettes sont en Anatolie, où nul ne peut les atteindre et toutes les dépenses à Constantinople, sur qu pèsent, outre les charges financières et administra tives de l’ancien empire, les frais énormes del’occu pation interalliée. L’économie et les finances privées ne se ressenten pas moins que les finances publiques de cette situa tion exceptionnelle. Contantinople, privée de 1 Thrace, coupée de l’Anatolie, ne vit que d’importi tions, pour la plupart anglaises et américaines : lui faut donc payer en livres sterling et en dolían D’autre part, la Turquie n’exporte pour ainsi dit plus rien : le cours de sa devise, qu’elle n’a aucu moyen de soutenir, est à la merci des spéculateur qui opèrent en grand et en petit, à l'étranger et l’intérieur. Les banques, môme les plus importante s’étaient résignées, faute de mieux, à travailler av< les commerçants et à consentir des prêts sur ma chandises. On a vu s’accumuler des stocks invend bles ; puis la baisse est survenue. Les maisons i commerce ont fait faillite, entraînant dans leur ruii les petites banques et infligeant aux plus grand des pertes sensibles. Une seule faillite, celle de maison arménienne Dilsizian et Cie, survenue mois de juillet 1921, atteignait huit banques premier ordre, pour une somme totale de deux m lions et demi de livres turques. Aujourd’hui Gak ne vit plus guère que sur les opérations de chanj La spéculation n’a d’autres limites que celles q s’imposent entre eux les spéculateurs, celui-ci s’( gageant, par exemple, à ne pas opérer sur l’or m<