X DÉCLARATION DE DJÉNAB CHEHABEDDIN BEY Djénab Chehabeddin Dey, projesseur à l'Université de Constantinople, dont j'ai exposé les idées louchant le caractère et Vavenir du peuple turc . chap.m, pp. 124 et suiv.), a précisé le sens des observations qu’il m’avait développées oralement par une note écrite dont voici le texte : Le Turc n’est pas un type rêveur tel que l’Indien ou le Persan, et tel qu’on l’imagine dans la plupart des milieux européens. Il est fait pour l’action comme l’Anglais et le Japonais. Les spéculations transcendan-tales ne sont pas de son ressort. Ses qualités essentielles apparaissent dans le domaine de l’action. Mais cette précieuse prédiposition, au lieu d’être orientée vers d’utiles entreprises, fut gaspillée dans des guerres plus ou moins heureuses. Tandis que les éléments non-musulmans du pays, exonérés du service militaire moyennant une taxe dérisoire, s’enrichissaient dans l’industrie et dans le commerce, le pauvre Turc épuisait sous les armes sa force et sa jeunesse. Et ce lourd sacrifice ne lui a valu qu’une supériorité poli-