LËS TÜRCS ET L’ISLAM 159 l'intérêt pour la politique est redevenu général et môme passionné; le mouvement intellectuel s’est ralenti ; on compte sur la paix pour le ranimer et lui donner une intensité nouvelle. J’ai trouvé l’Universitéde Stamboul assez déserte; la plupart des jeunes gens valides sont aux armées, beaucoup sont allés se battre en Ànatolie. L’Université ottomane comprend, comme les nôtres, quatre facultés : lettres, sciences, droit et médecine. Les écoles de théologie sont rattachées au Cheik-l¡l-Isla-mat. Un décret en date du u octobre 1919 a conféré à l’Université de Stamboul l’autonomie scientifique : le ministre de l’instruction publique est recteur honoraire, le recteur effectif est élu pour deux ans par les professeurs des quatre facultés; actuellement celte charge est remplie par Bessim Omer Pacha, professeur de gynécologie, qui a bien voulu me faire lui-même les honneurs de l’établissement qu’il administre. Je ne puis entrer ici dans le détail des programmes, qui présentent de nombreuses analogies avec les nôtres. Je donnerai seulement le chiffre des auditeurs pour l’année universitaire 1920-1921 : Hommes Femmes Total Faculté des Lettres. . . 151 38 189 Faculté des Sciences . . 62 61 123 Facultó de Droit. . . . 316 8 324 Faculté de Médecine . . 654 0 654 Total généra!. 1~290 La Faculté de médecine, installée hors de la ville, ^ Haïdar Pacha, sur la côte d’Asie, réunit les étudiants civils et les élèves internes de I’ÉcoIg Mili-