l’affaire le maire (1757-1764) 155 gants. Le fameux tapis n’avait pas été placé dans toute son ampleur sur le dos du fauteuil ; la « nation » n’avait pas obtenu une place distincte dans la salle ; Son Excellence le Recteur, dans sa réponse au discours de Prévost, aurait dû adresser quelques compliments à la nation française et il ne l’a pas fait ; une nouvelle audience était, par conséquent, absolument nécessaire pour donner l’occasion au Recteur et au Consul Général d’échanger de nouveaux discours. Quant aux affaires françaises, Prévost demandait qu’on donnât l’ordre à tous les matelots français embarqués sur les navires ragu-sains de descendre à terre, qu’on licenciât les mercenaires français des troupes de la République, qu’on lui donnât communication du tarif douanier, ainsi que d’un tableau des monnaies en cours à Raguse. Le Conseil Mineur déféra à toutes les exigences de Prévost. On lui accorda satisfaction sur la question du tapis. On s’étendit même, avec une mordante ironie, sur les détails les plus minutieux et les plus grotesques. Le Gouvernement se déclara prêt à insister dans la nouvelle réponse du Recteur sur l’attachement de Raguse à la personne du Roi et à la nation française. Une circulaire fut adressée à tous les agents et consuls ragusains de la Méditerranée occidentale (du Ponant) enjoignant le débarquement des matelots français *. On chercha les mercenaires français dans la petite armée républicaine. On en découvrit un ! C’était un artilleur. R fut licencié. Le Doganiere Grande et le Sopraintendente délia 1. La circulaire est adressé au chargé d'affaires à Naples et aux Consulats suivants : Gênes, Nice, Cagliari, Livourne, Civitavec-chia, Malte, Ancrtne, Zante, Trieste, Venise, Cadiz, Alicante, Barcelone et Lisbonne. Lettere e Commissioni di Ponente. 1765. vol. 11, Arch. liay.