LOCIS XIV KT BAGCSK (1667-1080) 31 celui-ci à d’Estrades, le 4 mai, « que le« remède« que la République de Raguse peut attendre de Sa Majesté dans l’appréhension qu’elle a des menaces de« Turcs, sont assez difficiles dans un si grand esloignement » Et d’Estrades, se faisant un mérite d’avoir prévu la réponse négative du Roi, répondait le 21 mai, au secrétaire d’EtatJ, que, si le résident de Raguse renouvelait se« instances, il n’aurait qu’à lui répéter « ce que je luy ay déjà représenté sur ce sujet, et dont je n’ai pas manqué de vous rendre conte ». Raguse était donc complètement isolée. La petite République avait à faire face avec ses propres force*, avec l'adresse de ses diplomates privés de la liberté, à un danger devant lequel auraient pâli les plus puissants souverains de la chrétienté. Comme devant Candie, l’Europe était heureuse de voir la fureur des Ottomans concentrée pour un moment sur un seul point. L’affaire ragusaine n’était pour elle qu’une diversion agréable. Elle pouvait répéter à la Seigneurie les paroles que l’empereur Léopold, par la bouche du comte Trauttmansdorff, avait adressé « con ingenuità alemanna » en 1650 à Venise : « Je ne peux pas vous faire du bien, mais je ne vous ferai non plus du mal. La continuation de la guerre de Candie nous libère du danger d’une guerre en Hongrie et nous permet de continuer à maintenir la paix avec les Turcs avec avantage et avec dignité1. » Sur ces entrefaites, la Porte déclara la guerre à la Russie (avril 1678). Le Sultan lui-mème prit le commandement en chef de l’armée. Il avait renvoyé l’ambassadeur moscovite avec le message suivant : si le tsar désirait sincèrement la paix par la cession 1. Versailles. I niai. Affaires étrangères, Venise. Ibid., fol. 136. t ibid., foi. m. 3. Valicro, liuerra di Candia, ctaei ZinkeUeo. t. IV, p. 828.