40 LA MONARCHIE FRANÇAISE DANS L’ADRIATIQUE échelle pour les marchandises des pays turcs et la prohibition du commerce et la séquestration des marchandises ragusaines dans toute l’étendue de l’empire ottoman. Abandonnée de toute la chrétienté, elle avait combattu toute seule contre l’insatiable avarice et la barbarie d’un des plus sanguinaires ministres dont l’histoire ottomane nous ait transmis le souvenir. Le 14 mai 1680, Marino Caboga et Georges Bucchia revirent leur ville natale et présentèrent leur relation au Sénat, qui en prit acte « cum gratiarum actione ». Marino Gozze les y avait précédés. Il avait laissé son illustre compagnon en terre étrangère, dans le petit cimetière d’une ville danubienne, gage et semenoe féconde d’une future délivrance. La République exténuée se reprit à la vie. Elle allait être bientôt vengée, — et avec elle la chrétienté toute entière — sous les murs de Vienne. avoit commencé à contraindre l'un d'eux à se déshabiller; ils s'estoient néanmoins accoiuodés pour une somme, mais faute d’argent comptant, qui se promet dans un certain terme, on les a traitté si inhumainement et maintenant, attendant responce par un courier, expédié à llaguse, ils respirent uu peu. La persécution du visir est fondée sur son avarice, » Affaires étrangères, Turquie, Correspondance politique, 15, fol. 118 verso. Cette relation de Nointel est confirmée de tout point par les lettres des ambassadeurs ragusains. Ibid.