LE PROTECTORAT EN ORIENT, RAGUSE ET VENISE, ETC. 123 toute l’insuffisance de Scapich, écrivait à Desalleurs * : Je persiste à croire qu’elles (sc. les plaintes d’Her-culez) peuvent avoir quelque fondement... mais que ce négociant assez mal avisé et peu réfléchi a des torts de son côté dont les Eagusois très habiles en sçavent profiter. » Et le même jour2 dans une seconde lettre, il concluait qu’il « ne seroit peut-être pas d’une bonne politique de remplacer Scapich par lin sujet ragusois, comme est le sieur Bratich ». Il fallait, au contraire, réfléchir sur un rapprochement plus intime avec Raguse. « Je ne sçay même s’il ne conviendroit pas d’assurer par une convention particulière tous les points que l’on croiroit devoir régler pour ne pas laisser les choses au hazard de l’événement comme il est arrivé pour le sieur d’Herculez. Je ne suis pas assez instruit de la constitution de Raguse pour juger des mesures qu’il faudroit prendre, et jusqu’à quel point il faudroit y faire intervenir la Porte ottomane. » Il est certain que les mémoires du dépôt des Affaires Etrangères « sur la question si la République de Raguse est nommément sous la protection du Roy » et « sur la question si la République de Raguse a quelquefois réclamé la protection de la France » compilés au mois d’août de cette même année, étaient bien peu propres à fournir au ministre des éléments d’une connaissance plus approfondie de l’histoire de Raguse et de ses rapports avec la France. Rarement on a accumulé dans un document officiel, composé pour servir à l’usage d’un ministère des Affaires Etrangères, plus de notions inexactes et fragmentaires3. Sauf quelques notes hâtives et Versailles, 24 septembre, Archives (le la Marine, ib., fol. 414. *• Ib., fol. 417. .. *• Us ont été publiés par M. Svergliouga dans les Actes de Academie d'Agram-Starine, XIV, 1882.