LOUIS XIV ET RAGUSR (1667-1680) 25 relativement aux Ragusains *, de perdre bientost leur estât, n’aians rien à espérer du Sénat do Venize qui leur a déjà déclaré qu’il ne pouvoit leur donner de l’argent dans la nécessité où il se trouvoit luy-mesme et à cause des ménagemen» qu’il est obligé d’avoir avec la Porte, pour bob propres intérêts. » Après le départ de d’Estrades, le secrétaire de l’ambassade * mandait le 24 septembre : « L’on souhait-teroit fort ioy de voir cette affaire accomodée par la crainte qu’on y a que le« infidèles ne fassent un jour une irruption dans les estais de Raguse ; mais l’on n’y est pas pour cela plus résolu de l'assister en aucune manière, particulièrement dans la conjoncture ou démeslé avec la cour de Rome. » Le successeur do l’abbé d’Estrades, M. do Varengeville, résumait, dans «a dépêche du 22 juillet 1679*, la politique hésitante de Venise avec une clarté qui ne laissait rien à désirer. « Les ambassadeurs ragusois, écrit-il à Pomponne, sont si peu en estât de le contenter (le grand vizir), que à moins que cette République n’y veuille contribuer, la perte de Raguse est presque inévitable, si bien que ces messieurs se trouvent cruellement balancés entre la nécessité d’acheter la seureté de leurs allié/ pour éloigner le Turc des terres de leur dépendance, ou d’estre eux-mêmes exposés à l’ambition du grand vizir, qui n’aspire qu’affermir son crédit par quelque grande entreprise*. » J. Venu«, 21 mai. Affaires étrangères, Venise, Correspondance politique, lut, fol. ¿75 verso. *. Affaires étrangères, Venise, Correspondance politique, 101, fol. *75 verso. I ?"|#^*** tf*ran8i,rcS> Venise, Correspondance politique, 103, t. Lors ila règlement de l'affaire loiro-regnsaine, en 1679, Nointel en informa directement Louis XIV, et, dans sa lettre an