l’affaire LE MAIRE (1757-1764) 173 nistre d’Etat Tudisi et des sénateurs Menze et Buc-chia, prièrent Prévost de transmettre au Roi une lettre de la République et de demander en son nom au Gouvernement français son intervention à la suite « de la déclaration de guerre que l’impératrice de Russie avait faite au Sénat. « Je dis à M. Tudisi — écrivait Prévost à M. de Boynes, ministre de la Marine 1 — que j’étois aussi flatté que je le devois de la marque de confiance que le Sénat vouloit bien me donner et que je remplirois exactement ses intentions2. Le 23 novembre Prévost mourut. Sa veuve en donna le lendemain communication au ministre des Affaires Etrangères 8. Sa disparition fut un malheur pour la Bépublique. Son successeur, transféré aussi de la Haye, René-Charles Bruère Desrivaux, fut nommé le 2 mars de l’année suivante. H devait faire regretter le diplomate avisé et loyal qui, malgré ses premières colères et son entrée en scène si orageuse, avait eu du caractère et une certaine largeur de vue qui firent toujours défaut à son successeur. 1. Affaires étrangères, Raguse, I, fol. 129. 2. De Boynes transmit au duc d'Aiguillon la dépêche « purement politique » de M. Prévost et la lettre de la République. ¡but. 3. Arch. Rag., xxiv-2908.