l’affaire le maire (1757-1764)
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mensuel du Sénat en robe rouge, prisonnier dans son Palais pendant la courte durée de sa présidence et dont les sorties, minutieusement énumérées dans le cérémonial, étaient accompagnées de parades mili-
I	aires, du son do fifres et de hautbois. La maison des Sorgo 1 — dont sept membres, pauvres, bornés et terribles, siégeaient au Sénat2 — contre la maison Uradi8, voilà la lutte qui provoqua à Raguse (rois ans de violences et de convulsions. En 17.60, on en était encore à la domination des Sorgo. C’est à oes événements que Le Maire fit allusion dans sa réponse. « Il est à observer, Monseigneur — écrivait-il
—	et c’est un point important de la situation présente des choses, qu’un certain nombre de sénateurs, les moins usagés et les moins instruits des intérêts publics, se sont emparés par brigue du Gouvernement et ont attiré à eux tout le commerce et tout ce qui peut flatter -leur avidité. Us ne mettent point de bornes dans leurs prétentions, ni de règle dans l’exercice de leur autorité. Les personnes qui ont vu le monde, qui ont été employées dans la députation ù Constantinople et ailleurs et qui ont des connois-sances utiles, sont sans contredit, parce qu’ils vou-droient que l’on mît plus de modération dans le dedans et plus de ménagement pour le dehors. H y en a qui se sont élevés fortement dans le Sénat contre les vexations que l’on a fait souffrir aux étrangers
  1.	Famille do la tin du xni* siècle. Au xvi* siècle elle fut la plus riche et la plus brillante de Raguse. Le dernier représentant diplomatique de Raguse fut le duc Antoine de 8orgo, ministre de la République à Paris, chargé en 1807 d’arracher à Napoléon la promesse du rétablissement de la République, mais inutilement. Il eut en 1836 une polémique au sujet de Raguse avec Eusèbe Salvaerte dans le « Tomps ». Les Sorgo tenaientieur titre ducal de Charles U d'Espagne (1680).
  2.	Le peuple les appelait : « les nu-pieds terribles ».
 3.	Famille dont les documents publics font mention dès 12.'i2
et à laquelle appartenait Etienne uradi.