122 LA MONARCHIE FRANÇAISE DANS L’ADRIATIQUE de vofc> sentiment sur le consulat de Baguse — lui répondit le ministrel. Il est bien mal rempli par le sieur Scapich ou du moins fort inutilement pour nous, par le peu de ressources qu’on trouve à ce consul, tandis que nous pourrions tirer beaucoup davantage à tous égards... Et il ajoutait : « Je me ferois quelque, peine à révoquer le sieur Scapich, qui y exerce le consulat depuis très longtemps2 et qui n’a point mérité ce traitement ; mais cette considération ne m’arrêterait, point si le bien des affaires exigeroit ce changement. Je trouve encore une difficulté qui est que le sieur Bratich demanderait peut-être des appointemens fixes. » Il est certain que l’état des finances françaises en 1752 était assez peu brillant. Pourtant les « appointemens fixes » d’un consul à Raguse étaient bien peu de chose si on les comparait avec les avantages que le Gouvernement pouvait recueillir d’un rajeunissement du Consulat de Raguse. Desalleurs présenta à la fin son mémoire à Rouillé sur « l’établissement qu’on pourroit faire d’une échelle à Raguse3 ». Un sieur Cingria, Ragusain, qui se retirait des affaires, et Bratich, qui venait d’être nommé médecin de la République, auraient pu, d’après le ministre, « seconder utilement » les efforts de la nation pour déve-lopper son commerce à Raguse». Mais en septembre 1753, avec une lettre amicale, que Louis adressa à la République, Rouillé à propos de quelques difficultés survenues entre le Gouvernement ragusain et la maison Herculez, dans lesquelles s’était révélée 1. Compiègne, 12 juillet 1751, ¿6., 194, fol. 432 verso. 2. Depuis 1716 ! 3. Compiègne, 30 juillet 1753, Archives de la Marine, B’ 19Ü> fol. 340. 4. Versailles, 10 septembre. Affaires étrangères, Raguse, I» fol. 68.