de l’église orthodoxe. 95 générale, des raisons bien connues, sépara brusquement les peuples occidentaux de l’Eglise des apôtres et des conciles oecuméniques, aux principes de laquelle une partie d’entre eux ne revinrent qu’à l’époque de la Réforme. Cependant, l'église gréco-orientale gardait une inviolable fidélité à l’organisation primitive. Aujourd’hui, les églises autonomes de la Russie, de la Roumanie, de la Bulcovine, de la Transylvanie, de la Serbie, du Monténégro, de la Grèce et de la Turquie, sont des parties équivalentes de l’Eglise orthodoxe universelle. Le patriarche oecuménique ne s’est jamais opposé à ce que les églises de ces Etats indépendants fussent organisées „autocéphalement“ d’après les lois canoniques. D’un autre côté, les conciles oecuméniques ont proclamé le principe d’unité pour les églises d’un même Etat. Cette question est tranchée par les 3e et g® canons du premier concile, par le 2 e canon du second concile, par le 6e canon du troisième, enfin par le 3e, 4e et 5e canons du quatrième concile. Il ressort de là que les saints Pères ont eu souvent l’occasion de discuter à fond le point qui nous occupe. Il s’agissait d’éviter les disputes de prééminence entre les évêques, ou la formation d’organisations ecclésiastiques rivales, au sein d’un même pays. Les canons admettent que les évêchés d’un même Etat puissent jouir d’une administration autonome et ne reconnaître que la direction spirituelle du primat, mais ils défendent catégoriquement d’établir, pour des motifs politiques ou nationaux, des organisations ecclésiastiques séparées, au milieu de cet Etat. Le but de cette loi fondamentale apparaîtra plus clairement, si l’on considère son application en des pays polyglottes, comme la Bohème ou la Pologne. ■Comment s’exercerait le ministère ecclésiastique, si