iyo Chap. IX. Assassinat de maîtres serbes par les Bulgares. du but qu’il s’est proposé. Ainsi, il a établi à Vitolia et à Salonique des écoles supérieures, où l’enseignement est donné en langue serbe. N’est-il pas clair qu’il aurait été plus avantageux pour la propagande serbe de s’allier avec l’élément hellénique et de s’entendre avec lui, afin d’établir des écoles populaires dans un certain nombre de communes rurales, renfermant une assez forte population slave? Si cette oeuvre s’était accomplie, en union étroite avec le clergé grec orthodoxe, il n’aurait assurément pas été difficile de triompher du parti bulgare dans ces localités. Mais établir quelques gymnases dans les villes principales, en négligeant de s’appuyer sur la masse de la population, est tout à fait dénué de sens. Il n’y a donc rien d’étonnant, si l’unique résultat connu de ces essais scolaires à Vitolia et à Salonique, a été une suite de rencontres sanglantes entreles maîtresbulgares et les maîtres serbes de ces villes. Durant ces trois dernières années, quatre maîtres serbes ont été grièvement blessés; l’un d’eux même a succombé à Salonique A Vitolia, le directeur de l’établissement serbe vient aussi d’être victime d’un effroyable assassinat, en janvier 189g, et un autre maître serbe y fut dangereusement frappé l’année dernière. Les auteurs de ces attentats n’ont jamais été arrêtés: et les Serbes affirment que ce sont des Bulgares. En tout cas, voilà une tentative par trop périlleuse de l’action civilisatrice slave en Macédoine!