56 Chap. IV Les frontières septentrionales. (II. 99): „Au nord sont les Lyncestes, les Elimiotes et d’autres peuples alliés des Macédoniens dont ils reconnaissent la suprématie, tout en possédant leurs souverains particuliers. Les Macédoniens expulsèrent les Piériens de la Piérie, ensuite les Bottiéiens du pays nommé la Bottiée......ils prirent une bande étroite de la Péonie entre le fleuve Axios, la ville de Pella et la mer; puis s’emparèrent de la Mygdonie au-delà de l’Axios jusqu’au Strymon, en ayant expulsé les Edonéens. Ils chassèrent également les Eordéens dont la plupart périrent à l’exception d’un petit nombre, qui s’établit à Physca, et enfin les Alinopéens de l’Almopie. Ils conquirent de même d’autres districts qu’ils possèdent encore, la ville d’Anthemus, la Gréstonie et la Bisaltie. Toutes ces contrées s’appellent la Macédoine.“ Cette énumération réfute catégoriquement l’hypothèse d’après laquelle la Macédoine grecque de l’antiquité aurait été bornée aux côtes maritimes du golfe de Salonique. D’autre part, le chapitre cité ne ressemble-t-il pas d’une manière frappante à l’histoire de la conquête des pays brandebourgeois par les margraves de la maison de Ballenstedt aux douxième et treizième siècles? A cette époque, les Slaves furent expulsés pas à pas des rives orientales de l’Elbe, tandis qu’il restait encore des princes slaves tributaires dans le Mecldenbourg et la Poméranie. Mais au bout d’un siècle environ, ces deux pays étaient également transformés en territoires allemands. De même, les rois macédoniens portèrent l’hellénisme victorieux jusqu’ au plateau du Scardos (Schar-Dag) et jusque aux monts du Rhodope. Entre l’époque de Thucydide et la consolidation du royaume macédonien, sous Philippe, il s’écoula un demi-siècle, pendant lequel les régions septentrionales lui furent incorporées entièrement. Sous le règne