savants allemands, sur la question koutzovlaque. 199 gers. La même obstination pour une vie pastorale traditionnelle s’observe, par exemple, avec un degré de culture encore plus bas, chez les habitants de la campagne romaine et des monts napolitains. „La conservation de la langue originelle dans un peuple pastoral me paraît aussi très explicable, même très naturelle. Les paysans et les bergers sont toujours très arriérés, au point de vue du langage, surtout s’ils vivent en des lieux retirés. Ainsi, en Allemagne, il existe des contrées éloignées des grandes villes et des lignes de chemins de fer, où la population indigène parle un idiome depuis longtemps oublié partout ailleurs. De même, dans les montagnes du Péloponèse et dans les petites îles helléniques, on fait encore usage de dialectes de la plus haute antiquité, quoique d’une forme un peu altérée. „Si la population hellénique se maintint dans les régions qu’elle occupait, en dépit de toutes les invasions des Goths, des Huns, des Avares etc. je me l’explique, tant par la grande souplesse de la race hellénique et par sa vive intelligence qui lui permettait de s’imposer au respect des Barbares, que par l’exercice du commerce et des arts industriels“. Ensuite, M. le Prof. Kôrting adresse quelques paroles bienveillantes à l’auteur de cet exposé, et termine par le jugement suivant sur l’hellénisme: „Je vois, dans les Grecs, un noble peuple, doué de hautes facultés. Je l’admire, et je souhaite de toute mon âme qu’un grand avenir lui soit réservé. Je crois fermement à la mission civilisatrice des Néo-Hellène s.“ * * * En 1885, l’éditeur du journal „Acropolis“, d’Athènes, demanda au célèbre géographe, M. le Prof. Dr. Heinrich Kiepert, décédé récemment, s’il était enfin possible de déterminer scientifiquement,