Chap. Vili. La propagande bulgare pour établir que la prétendue action civilisatrice du bulgarisme en Macédoine est un impudent mensonge! Avec quelques centaines d’agitateurs d’une valeur morale douteuse, déguisés en prêtres ou en maîtres d’écoles, il est impossible, assurément, de transformer en un peuple éclairé et civilisateur, des travailleurs ruraux tout à fait grossiers. Tous les „manifestes“ des „Comités macédoniens“ avec lesquels on importune le corps diplomatique de Sofia et les rédacteurs des grands journaux européens, ne sauraient rien changer à ce fait. * * * Au moment où nous relisions ces lignes, nous est est parvenue la „lettre ouverte“ adressée, le 26 avril 1899, au prince Ferdinand de Bulgarie, par M. Rizow, ex-agent commercial bulgare à Sofia. L’auteur de ce document a longtemps dirigé la propagande bulgare en Macédoine, de sorte que ses assertions sur l’état actuel du bulgarisme macédonien peuvent être accueillies en toute confiance. En cinq paragraphes, M. Rizow résume son jugement qui condamne impitoyablement le mode d’agitation macédo-bulgare, employé jusqu’ici. Il écrit littéralement: „C’est un aveuglement (lu ministère Grécow, et qui porte en soi la ruine du bulgarisme, de croire qu’il soit possible d’augmenter les succès remportés jusqu’ici par les Bulgares en Macédoine, au moyen du système ecclésiastique et scolaire. L’activité de la Bulgarie est arrêtée dans cette direction; nous ne pouvons plus rien gagner par l’église et l’école. Plus la situation actuelle se prolongera, plus nos adversaires gagneront de terrain, et plus nous serons en mauvaise posture. Toutes les concessions amicales que nous pouvions espérer de la Turquie ont été obtenues. Une nouvelle faveur de la Porte, si elle était jamais possible, nous rapporterait plus de dommage que de profit, car elle