yo Chap. V. Résumé de la quête de Constantinople, elle accepte, sans la moindre résistance la domination turque, contre laquelle elle n’a jamais essayé de se soulever, jusqu’à la feinte révolte de 1876. Ainsi, d’après l’examen le plus scrupuleux, la domination bulgare ne s’est exercée sur la Macédoine que durant vingt - cinq années, sous le tsar Siméon, c’est-à-dire de 902 à 927. Il convient d’y ajouter le règne de Schichman, „tsar des Macédoniens et des Albanais“ de 963 à 973, et enfin celui de Samuel qui conserva seulement durant trois ans la Thessalie et la Macédoine, à l’exception de la ville d'Achris, restée aux mains des Bulgares, pendant un quart de siècle environ. Ces courts triomphes de la puissance bulgare sont toujours suivis immédiatement des plus terribles revers. Il serait ridicule par suite, de prendre prétexte des fréquentes incursions des Bulgares en Macédoine, pour admettre que leur race s’y serait implantée. Car l’horreur des Grecs pour ce peuple déloyal dépassa toujours leur haine contre les Turcs eux-mêmes. Aucun Bulgare ne put rester dans leur pays, après la défaite des armées bulgares. Du reste, il est de notoriété historique que les Bulgares n’ont point occupé de place au sud des Balkans, pendant toute la durée de l’empire byzantin. Les provinces de Philippopoli et d’Andrinople, composant la Rou-mélie orientale actuelle, sont donc restées, jusqu’à ’arrivée des Turcs, entièrement exemptes de toutet immigration bulgare. En résumé à l’époque la plus remarquable de l’ancien „empire bulgare“, un seul homme apparait avec quelque prestige: Siméon, qui avait reçu son éducation à Constantinople; encore a-t-il entaché son nom, par des tratics ecclésiastiques. Schichman et Samuel sont des pillards vulgaires, qui se retiren honteusement devant les armées impériales, et finissent par être battus complètement. Téletz, Tokto et