serbe à Skopia. 153 initiative, tous les désirs des Slaves non-seulement à Skopia, mais aussi dans les communautés rurales. Malheureusement, cette attitude ne porta pas de bons fruits. Au contraire, elle fit naître, chez les Serbes, l’ambition de s’emparer entièrement du diocèse, et ils trouvèrent dans le successeur de Paysios, le métropolitain Méthodios, un instrument tout à fait disposé à seconder leurs vues. Cette conduite du métropolitain Méthodios ne porta pas seulement préjudice à la communauté grecque de Skopia qui, comme on le démontrera ci-après, était beaucoup plus nombreuse et plus importante que la communauté serbe de la ville; elle mit réellement en péril l’église orthodoxe elle-même. Si peu de prétentions que l’hellénisme élève sur la Macédoine septentrionale, au point de vue national et politique, il est impossible de laisser affirmer, sans protester au nom des faits, que le serbisme soit la nationalité prédominante et le facteur proprement dit de la civilisation dans ce pays. M. Goptschevitsch (qui comprend dans la Vieille Serbie, comme les auteurs cités plus loin, le sandchak de Skopia, quoique celui-ci appartînt géographiquement et historiquement à la Macédoine,) prétend que la Vieille-Serbie se compose de 430 000 Serbes et de 53 000 Albanais, contre 150000 Mahométans, Grecs, Bulgares, Vlaques, Juifs et Tziganes. Ainsi, d’après ce calcul, 430 000 Serbes s’y trouveraient en face de 200 000 étrangers. Cependant les rapports de la Société antropologique de Vienne, en 1885, donnent de la population de la Vieille-Serbie, un tout autre tableau. D’après les derniers calculs, le pays compterait deux tiers de mahométans et un tiers de chrétiens. Quant aux nationalités, il y aurait 5 5 pour cent d’Albanais et 40 pour cent de Slaves, sur une population totale de 438 000 habitants. Le Français Victor Bérard, qui parcourut la Macédoine en 1890, évalue, en se basant sur des