iç8 Chap. XI. Notre enquête auprès des garder le nom de l’auteur, pour être déjà fixé sur le résultat de ses „investigations.““ Enfin, M. le Prof. Dr. Ct. Körting, de Kiel, a bien voulu nous faire parvenir une réponse plus détaillée : Je ne suis pas du tout compétent dans ces questions, écrit-il; je puis simplement exprimer une manière de voir qui, en somme, est toute personnelle. D’après ma conviction, la parenté de l’idiome koutzo-vlaque avec les langues latines ne peut être l’objet du moindre doute. Si la langue koutzovlaque tirait son origine de l’ancienne langue italique, c’est-à-dire si elle n’avait que des rapports primitifs et lointains avec le latin, elle ne devrait pas ressembler, plus que l’albanais, aux langues latines modernes. En réalité, sa similitude avec ces dernières est beaucoup plus marquée. Si donc, comme j’en ai l’absolue conviction, la langue koutzovlaque appartient à la famille latine, l’origine romaine des Koutzovlaques n’est par là nullement prouvée, car, on l’admettra, la langue peut avoir été apportée du dehors. Néanmoins, cette origine devient probable, et il faut s’y tenir obstinément jusqu’à ce qu’on apporte une preuve du contraire, ce qui sera toujours très difficile. Je vois, dans les Koutzovlaques, des descendants de paysans italiques émigrés (parlant latin), qui résidaient primitivement dans l’enceinte des places coloniales romaines et qui, plus tard, se retirèrent dans les montagnes, avec leurs troupeaux, afin de ne pas les laisser tomber entre les mains des Barbares. Pareille chose est arrivée à la population rurale vénitienne, qui émigra, en partie du moins, dans les rochers du Frioul. ¡Un fait analogue a dû se produire aussi dans l’Espagne septentrionale, lors de l’invasion des Arabes. „Les Koutzovlaques ne sont pas, je crois, descendus d’un degré élevé de civilisation à la condition de nomades; ils appartenaient simplement, de longue date, à des familles de bergers et ils sont restés ber-