XII. Participation des Macédoniens à la guerre de l’indépendance hellénique. Les Macédoniens prirent, une part considérable à la préparation de la grande lutte de 1821, qui amena enfin la fondation du royaume de Grèce, malheureusement délimité d’une façon si étroite. Dans la dernière moitié du siècle passé, les écoles grecques fondées par Eugène Vulgaris, à Kosani, Kastoria, Servia, Vitolia, Salonique et sur le mont Athos, formèrent le berceau du réveil national en faveur de la liberté, avant même que ces aspirations ne se fussent manifestées dans la Grèce méridionale. Les membres des sociétés greques fondées par Riga s de Pherae, à Corfou, Trieste, Vienne et Leipzig, dans le but de préparer, par des oeuvres littéraires, la délivrance de la Grèce, étaient presque tous des Macédoniens élevés dans les écoles mentionnées. La remise de ces hommes aux autorités turques par la police autrichienne et leur étranglement dans la prison de Belgrade, dans la nuit du 11 au 12 juin 1798, provoquèrent l’indignation violente de tous les Hellènes, et surtout des Macédoniens. Pourtant, la révolte n’éclata ouvertement qu’en 1805, lorsque le fameux tyran de l’Albanie, Ali Pacha, essaya de désarmer et de détruire les armatoles de la Macédoine. Soliman le Grand n’avait pas réussi, malgré ses exploits militaires prodigieux, à subjuguer entièrement