3^ Chap. III. L’histoire macédonienne. 772 Tokto rompt le traité en faisant une nouvelle irruption en Macédoine; mais il est vaincu de nouveau par l’empereur Constantin. Celui-ci franchit pour la deuxième fois les Balkans avec des forces considérables, pour chasser entièrement les Bulgares de la Mésie. En même temps, les Turcs font une nouvelle invasion en Asie-Mineure ; et des désordres ecclésiastiques éclatent à Constantinople. L’empereur est alors obligé d’arrêter sa campagne contre les Bulgares, et, par le traité de Varna, il laisse à Tokto la Mésie, jusqu’aux Balkans. 775 Les Bulgares rompent la paix et pénètrent en Thrace et en Macédoine. Repoussés par les armées impériales sur les Balkans, ils demeurent tranquilles pendant trente-cinq ans. 807-812 Des luttes continuelles entre les partis ecclésiastiques de Constantinople affaiblissent la force de résistance de l’empire. 809 Le khan bulgare Kroummos (Kremm) surprend la ville de Sardiki (Sofia), occupe la Macédoine et défait une armée impériale sur le Strymon; cette bataille lui rapporte, dans le butin, une caisse contenant plus de mille livres d’or. L’empereur Nicéphore veut lui barrer le chemin, mais une révolte, qui éclate parmi ses soldats, près d’Andrinople, le force à se retirer. Kroummos reste maître absolu de la Thrace et de la Macédoine. 811 Nicéphore, après avoir réuni une armée assez nombreuse, bat les Bulgares en plusieurs rencontres, et les chasse du territoire byzantin. Il franchit les Balkans, et occupe presque toute la Bulgarie. Kroummos évite une bataille rangée, en se sauvant dans des régions inaccessibles. Il demande la paix, qui lui est refusée par l’empereur. En ce moment, de nouvaux combats sanglants, dans les rues de Constantinople, obligent Nicéphore à