bat en retraite en Macédoine. 145 abjurer sa foi orthodoxe; enfin son pire ennemi est le Grec qui lui dérobe son argent, sa langue et sa patrie ! Le Bulgare ne peut se défendre contre tant d’adversaires; c’est pourquoi le bulgarisme ne progresse pas en Macédoine. Ses communautés ecclésiastiques s’atrophient, ses écoles restent désertes; seule l’Europe peut et doit l’aider!“ Bien suggestives aussi, sont les déclarations lues, le 26 février 1899, à la séance de la „Société macédonienne“, de Sofia, par M. Kintschew, inspecteur des écoles bulgares de la Macédoine. Voici les passages les plus saillants de son discours: „Nous avons à compter en Macédoine, moins avec l’islamisme qu’avec l’hellénisme. Le premier agonise visiblement; mais le second so développe de jour en jour, dans toutes les communes, avec une vigueur et une activité inquiétantes. Par le commerce et l’industrie, par les écoles et les églises, mais surtout par un patriotisme ardent, l’hellénisme s’est considérablement fortifié en Macédoine, durant les dernières années, et il pèse aujourd’hui dans la balance, comme un facteur sérieux. Il s’est accru surtout dans la moitié méridionale de la Macédoine, spécialement dans les districts de Drama, Serres, Salonique, Vodena, Vitolia et Kastoria. A Vitolia notamment, les écoles grecques occupent un rang très élevé. En outre, la partie la plus riche et la plus puissante de la population koutzovlaque se tourne exclusivement du côté des Grecs; beaucoup de Vlaques se donnent même comme des Hellènes fanatiques. J’estime qu’il y a maintenant, en Macédoine, 450000 âmes soumises à la direction du patriarcat oecuménique“. Gomme nous le prouverons plus loin, le nombre des fidèles du patriarcat est beaucoup plus considérable encore. Cependant, les paroles de ces deux Bulgares qui par leur situation officielle, ont toute compétence en la matière, suffisent amplement déjà La Macedonie. 10