XI. Appréciations des savants contemporains sur les différentes nationalités existant en Turquie. En 1897, parut chez le libraire-éditeur Deichert à Leipzig-, une petite brochure ayant pour titre : ,,L a Grèce et l’avenir de l’Orient.“ L’auteur garde l’anonyme, sous la désignation d’,.Historien allemand“. Nous savons de bonne source qu’il est un des professeurs les plus en vue des Universités allemandes. Il lança ce petit aperçu polémique pour contrebalancer les jugements peu favorables de la presse allemande sur la situation actuelle de la Grèce. Quoique nous ne soyons pas encore autorisé présentement à révéler le nom de ce savant, nous ne pouvons résister à l’envie de citer les points de la brochure les plus opportuns, au sujet de la force civilisatrice et de l’influence générale de l’hellénisme, en Orient. L’auteur écrit textuellement ce qui suit (page 18): „Le nombre des Grecs répandus dans l’empire ottoman s’élève, en nombre rond, à huit millions. Par exemple, Constantinople comptait en 1885, contre 384910 mahométans, plus de 202000 Grecs, chiffre qui, dans un intervalle de vingt ans, a dû s’élever encore; si l’on y ajoute 360000 Arméniens, 4377 Bulgares, 100000 étrangers non helléniques et ceux qui ont échappé au recensement, on est amené à constater que la population turque se trouve en grande