évêques bulgares Àuxentios et Hilarión, en 1861 107 rèrent insuffisantes les propositions mentionnées et posèrent comme base d’une entente avec le patriarcat, la reconnaissance absolue d’une église bulgare auto-céphale, qui comprendrait, sous sa juridiction, la Bulgarie, la Roumélie et la plus grande partie de la Macédoine. Naturellement, il fallut répondre à une aussi insolente provocation, par l’excommunication des évêques rebelles. Alors, la lutte se poursuivit sans résultat décisif, pendant quelques années durant lesquelles les agita-tateurs bulgares choisirent la Macédoine pour leur principal champ d’action. Les communautés „bulgares unies“ furent dissoutes en peu de mois, puis immédiatement commença une croisade contre l’église grecque et les écoles helléniques de la Macédoine. On dupait la population par des inventions de ce genre: „Le magnanime et puissant tsar a résolu d’améliorer le sort des Bulgares. Dans ce but, il a prié le sultan de réduire les impôts et les taxes de ses sujets de race bulgare, afin de permettre à ceux-ci de réaliser des économies et d’acheter des terres. Le sultan y a consenti volontiers; il fera même distribuer gratis aux Bulgares les terres appartenant aux mosquées, et donc la valeur lui sera remboursée par le tsar. Néanmoins, il y met une condition: il faut d’abord que les Bulgares se séparent publiquement des Grecs séditieux. Le sultan hait les Hellènes et surtout leurs prêtres, car ces derniers sont les ennemis jurés de son empire et de son trône. Les Bulgares doivent donc se hâter de fonder des communautés ecclésias--tiques particulières, qui n’auront plus aucun rapport avec les Grecs. Seuls, les gens assez avisés pour adhérer à ces nouvelles communautés, bénéficieront de la réduction des charges et de la distribution desterres. En signe de la vérité de ces paroles, le tsar vous envoie sa photographie.“ Au moyen de mensonges aussi grotesques, ces