Chap. IX. Envoi d'un délégué du Phanar. un rapport exact de sa conversation avec le souverain serbe, et le protocole rédigé ad hoc contient, en réponse à la demande du roi, la déclaration suivante: „Je prie Votre Majesté de me laisser quelque temps pour soumettre cette question au Saint-Synode, dont je suis le président. Mais je dois recommander avant tout, à celui-ci, de ne pas prendre de décision précipitée, car dans toute question de cette nature, l’Eglise doit procéder evec une extrême circonspection et considérer attentivement toutes les conséquences qui peuvent en découler“. Il résulte clairement de ces paroles qu’il ne pouvait nullement être question d’une promesse formelle du patriarche. Au contraire, l’ensemble de la discussion laisse entendre que le patriarche se déclare personnellement disposé à prendre en due considération les veux des Serbes, dans le cas où se produirait une nouvelle vacance du siège métropolitain. Il favoriserait donc la nomination d’un prélat connaissant exactement les besoins de ce district, possédant à fond la langue serbe, et capable de veiller aux intérêts spirituels de la population slave, avec le tact et la bienveillance nécessaires. Mais le patriarche ne voudra ni ne pourra jamais concéder rien de plus, tant que Skopia fera partie intégrante du même Etat que le patriarcat, et sera, par conséquent, soumis à son administration spirituelle. La tendance des Serbes à déclarer Skopia, une métropole nationale serbe, sous l’influence effective du royaume de Serbie, est absolument irréalisable, parce qu’elle bon-leverserait, de fond en comble, toute l’organisation ecclésiastique de l’empire ottoman. * * * Il fut donc impossible aux Serbes de faire rapporter la nomination du métropolitain Ambrosios. Néanmoins, le patriarcat se montra disposé à faire