Défense de la Chalcidique. 2 11 mise à sa disposition pour réprimer l’insurrection en Macédoine. Comme les Grecs avaient, dans l’intervalle, fait des progrès considérables dans la Macédoine du sud-ouest et s’étaient rendus maîtres de plusieurs villes, l’attaque contre la Chalcidique lui parut très périlleuse. C’est pourquoi il fit offrir aux Grecs qui s’y trouvaient, une complète amnistie, s’ils voulaient, dans le délai de huit jours, lui remettre leurs armes. Mais les Turcs avaient trop souvent eu recours à de pareilles promesses, et l’on savait que la capitulation était régulièrement suivie du massacre des hommes désarmés. Aussi les Grecs repoussèrent-ils l’offre d’Abdul Aboud, qui se précipita, en premier lieu, avec toutes ses forces, sur la péninsule de Cassandra. Malheureusement, l’organisation des insurgés ne permettait pas à leurs divers corps, de se porter mutuellement secours, assez vite. Les Turcs prirent donc d’assaut, au bout de cinq jours, avec des forces dix fois supérieures, les retranchements grecs qui barraient le passage vers la péninsule. Bien entendu, les villes et les villages de tout ce territoire furent entièrement détruites; on égorgea plus de 6000 hommes et on enleva, comme esclaves, les femmes et les enfants. Après ces hauts faits, Abdul Aboud s’avança contre la péninsule d’Athos. Là, se tenaient en armes, en présence de 30000 Turcs, environ 2000 moines et un millier de laïques. Un ordre arriva de Constantinople, prescrivant de ménager, autant que possible, les moines et les monastères, car un massacre de religieux pourrait facilement amener des complications avec l’étranger. Des chrétiens furent donc expédiés en parlementaires auprès des insurgés, afin de leur persuader de renoncer à la résistance et de rendre une partie de leurs armes. Le commandant Emmanuel Pappas ne consentit pas à capituler et quitta la péninsule, en s’embarquant 14*