L’agitation actuelle. 5 plète de l’organisation ecclésiastique et au déchaînement d’une guerre d’extermination générale entre les peuplades chrétiennes de la Macédoine. Ce furent donc des gouvernements chrétiens orthodoxes, qui voulurent porter le dernier coup au patriarcat oecuménique, et ces intentions devaient naturellement provoquer la plus grande excitation et la plus vive résistance dans la population hellénique de la province. Il se forma même dans les montagnes du sud-ouest, de petites bandes grecques, pour empêcher par la force la mutilation imminente des droits du patriarche. Mais plus grande encore fut l’effervescence causée enGrècemême par ces événements. Les rapports exagérés sur les prétendus exploits de ces faibles corps y soulevèrent un enthousiasme belliqueux. D’autre part, à Sofia, on suivait ces querelles avec anxiété, car on croyait les intérêts bulgares menacés par les menées des Serbes et des Roumains. Le cabinet bulgare entama, par suite, des négociations directes avec le gouvernement grec, en vue d’une action commune en Macédoine, ce qui éveilla en Grèce, de trompeuses espérances. Cependant, les troubles crétois avaient rendu inévitable la guerre gréco-turque et les victoires ottomanes, préservé de toute agression les frontières macédoniennes, lorsque s’annonça, d’un autre côté, un nouveau péril. En Albanie, la mobilisation des troupes avait rencontré de sérieuses difficultés, car plusieurs tribus refusèrent leur incorporation dans l’armée régulière. D’autres chefs albanais ne purent être amenés à prendre part à la campagne, qu’au moyen de titres honorifiques et de cadeaux personnels de la part du sultan. En tout cas, la plupart des Albanais, qui prirent part à la guerre de Thessalie, servirent seulement en qualité de volontaires et n’acceptèrent aucun ordre de l’état-major. Edhem Pascha, le généralissime ottoman, exigea plusieurs fois, mmeco