IV. Le caractère hellénique des anciens Macédoniens. Les recherches historiques basées sur la science des langues comparées, ont établi d'une manière irréfutable que les différentes branches de la race indo-germanique ont occupé les lieux, où nous les trouvons au début de l’histoire, après de longues migrations. Ceci est spécialement démontré à l’égard des Hellènes dont la colonisation étendue, aux époques postérieures, sur les côtes et les îles de la Méditerranée représente certainement la continuation des migrations^ primitives. La controverse, portant sur le point de savoir si le berceau des peuples indo-germains doit être recherché dans l’Asie centrale, ou, selon l’opinion d’investigateurs plus modernes, dans l’Europe septentrionale, n’a pas d’importance pour notre essai. Nous ne nous demanderons pas non plus si une partie des Hellènes a atteint la Grèce centrale par mer. Cependant, il est important que l’histoire regarde comme un fait avéré la migration dorique, que les savants placent en général vers l’an mille avant notre ère. Les Doriens avaient fixé primitivement leurs demeures dans les montagnes pittoresques, mais peu fertiles du nord de la Grèce, où ils menaient une vie rude de guerriers. Mais ces régions leur devinrent bientôt trop étroites, c’est pourquoi quelques parties de leur tribu se dirigèrent sur d’autres contrées. L’expédition la plus connue des Doriens est l’invasion des Spartiates dans le Péloponnèse, où ils fondèrent, sous l’inspiration de leur grand législateur Lycurgue, un Etat qui restera toujours célèbre dans les annales