des nationalités en Macédoine. Ï27 occupe le second rang comme importance parmi les villes de la Roumanie, les Roumains ne forment pas le tiers de la population; les autres habitants sont des Juifs, des Allemands, des Polonais, des Grecs, etc. Galatz, Braïla et Constanza les trois ports roumains sont à moitié grecs: l’autre moitié des habitants se compose de Roumains, d’Allemands, de Bulgares, etc. Lorsque la Bulgarie fut érigée en principauté autonome, elle ne comptait pas une seule ville, où les Bulgares formassent même la moitié des habitants. Dans les lieux avoi-sinant la mer, il n’y avait pas dix pour cent de Bulgares; la Roumélie orientale avait en tout dans l’année 1885, environ trente-cinq pour cent de Bulgares parmi sa population, et aujourd’hui encore quarante-cinq à cinquante pour cent des habitants de la Roumélie orientale parlent grec! A combien plus forte raison doit être mélangée la population de la Macédoine, qui se trouve précisément située aux confins des divers peuples balcani-ques. Chaque village de plus de 500 habitants contient aujourd’hui des partisans de trois ou quatre nationalités. Toutefois, il est légitime de se demander quel élément l’emporte par son nombre, par sa situation sociale, par son éducation, par son rôle civilisateur enfin. Or, dans toute la Macédoine, sauf les contrées limitrophes de la Serbie et de la Bulgarie, c’est le grec. — Néanmoins, les Grecs ne contestent nullement l’existence d’une importante fraction slave dans la population de la Macédoine centrale et de la Macédoine septentrionale. Depuis que les Turcs se sont emparés des terres labourables, la population agricole grecque s’est fort amoindrie. Le paysan grec, en effet, se trouvant plus civilisé que le vainqueur, ne pouvait consentir à devenir l’ilote de ce dernier. Quiconque le pouvait, émigra dans les villes ou dans les villages indépendants de la montagne, et les beys attirèrent à leur service, la plupart du temps, par la