d’après un savant allemand. 189 fortunes n’appartiennent nullement à la race dominante, malgré ses nombreux privilégies, mais aux Hellènes et aux Arméniens. Il faut s’applaudir aussi de ce que le goût de l’éducation et de l’instruction progresse en raison de l’accroissement du bien-être et des améliorations sociales. Une statistique du nombre des écoles primaires et supérieures fondées par les Hellènes dans ces derniers temps, ainsi que du nombre de leurs élèves, offrirait le plus frappant contraste avec la lourde indifférence des Turcs. D’étonnantes aptitudes naturelles facilitent aux Grecs l’assimilation d’une culture européenne. C’est une nation active, marchant de l’avant, qui s’étend au milieu de masses inertes, ouvrant des relations commerciales et répandant la vie intellectuelle. 11 est important pour ses intérêts, qu’elle ait, dans sa vaste dispersion, un sûr appui ecclésiastique et national. Notamment, presque tous les Grecs de l’empire turc reconnaissent pour chef spirituel, le Patriarche oecuménique résidant à Constantinople. Sa juridiction s’étend sur 75 archevêchés et 26 évêchés; les autres circonscriptions ecclésiastiques dépendent des Patriarcats d’Antioche et de Jérusalem qui ne se trouvent pas subordonnés au Patriarcat oecuménique, mais dans une situation parallèle à cellede ce dernier. Toussontunis par un lien indissoluble. Tandis que la résistance à l’islam s’affirme de plus en plus, le dévouement des Hellènes à leur église particulière reste toujours aussi vif. A ce sentiment d unité religieuse se joint, chez les Grecs, l’amour non moins ardent de l’unité nationale. Le souvenir du passé classique et du moyen-âge remplit leur coeur. Ils y puisent la conviction superbe d’être d’une foi meilleure et d’un sang plus noble que leurs conquérants, à l’égard desquels ils éprouvent un mépris tacite, il est vrai, mais facilement reconnaissable pour l’observateur attentif. A mesure que l’intervention des puissances fit, peu à peu, octroyer aux sujets chrétiens