chez les Serbes, et maladresse de leur propagande. jôg vers la Hongrie, des habitants du territoire ecclésiastique qui lui était confié. En 1690, trente-sept mille familles serbes, dit-on, quittèrent les dictricts compris entre Skopia et Nowibazar, de sorte que si le gouvernement turc n’avait pas arrêté cet exode général par des châtiments barbares, ce célèbre „patriarche“ aurait certainement „délivré“ tout le pays de la nationalité serbe. Aujourd’hui encore, l’abandon complet de l’église de ces districts aux Serbes aurait le même résultat. Car il engagerait les Albanais à entreprendre une lutte sans merci contre le serbisme, et il ne resterait alors aux Serbes, livrés sans protection à leurs bourreaux, d’autre alternative que de se retirer lentement, mais d’un façon continue, en Bosnie et en Serbie. î* ' A plus forte raison, les Serbes ont-ils besoin de l’appui de l’hellénisme et de l’église orthodoxe dans la Macédoine moyenne. En effet, c’est en contradiction avec l’histoire de ce pays, que les Bulgares possèdent à Achris un siège épiscopal et revendiquent, comme leurs compatriotes, tous les Slaves du vilayet de Vitolia. D’ailleurs, la population chrétienne slave de la moitié septentrionale de ce vilayet ne comprend même pas le tiers des habitants, qui se composent en grande majorité de Turcs, d’Albanais, de Grecs et de Vlaques. Dans les villes, l’élément slave disparaît encore davantage; c’est pourquoi son influence nationale se réduit à rien, dès que les Slaves de ces districts se divisent eux-mêmes en un parti serbe et un parti bulgare. Depuis la création de l’exarchat, les Serbes ont, ainsi qu’il a été dit plus haut, abandonné entièrement cette partie de la Macédoine, à la propagande bulgare. C’est seulement en 1895, qu’on a compris, à Belgrade, la nécessité de faire aussi quelque chose pour le développement de la nationalité serbe dans la Macédoine centrale. Mais le gouvernement a choisi une voie qui, d’après l’avis de tous ceux qui connaissent à fond le pays, l’éloigne encore davantage