dans la fondation des écoles des bulgares 133 théoriquement, l’enseignement obligatoire depuis une génération ne sont pas parvenues à réduire la proportion de leurs illettrés, au-dessous de 90 pour cent. — Comment supposer alors que ces peuples aient été en mesure d’instituer un enseignement national florissant au sein de la Macédoine, soumise à des déprédations de toutes sortes. C’est à ce point de vue qu’il faut apprécier les soi-disant statistiques scolaires qui, à l’imitation des statistiques grecques, sont à présent si souvent publiées par les écoles bulgares, serbes et roumaines de la Macédoine. — Dans ce chapitre, nous n’examinerons attentivement que le système scolaire bulgare et nous pourrons débuter par la remarque suivante: Il n’y a pas dans toute la Macédoine un seul groupe bulgare qui ait établi ou entretenu une école de ses propres deniers. Par exception seulement, il y a, à Salonique, un riche Bulgare portant le nom significatif de Geld, qui verse annuellement une somme assez ronde, pour le gymnase bulgare de cette ville. Des personnes connaissant, il est vrai, le pays, affirment que ce personnage n’est point un Bulgare, comme son nom l’indique assez clairement, du reste, mais qu’il cherche, par ses libéralités envers les oeuvres bulgares, à obtenir le poste de représentant de la Bulgarie. Toutes les autres écoles bulgares en Macédoine sont entretenues par Sofia, soit directement, soit par des fonds envoyés à l’exarchat bulgare de Constantinople. Le chiffre de ces subventions a été indiqué dans le chapitre précédent. L’exarque se fait adresser annuellement par chaque école un rapport sur l’emploi des rétributions qui lui ont été remises, et c’est au moyen de ces rapports qu’il rédige la „statistique officielle“ des écoles bulgares en Macédoine. Les Grecs ont soumis, à maintes reprises, ces rapports annuels à l’examen de personnes impartiales habitant le pays, spécialement des consuls