Chap. X. Campagne de calomnies prirent le nom de „Hellènes“, de même qu’ils cherchèrent à passer, auprès des Turcs, pour des „Romài“, c’est-à-dire des Romains. Cependant, ces ennemis séculaires du peuple albanais viennent aujourd’hui en „ Albano-Macédoine“ comme de „pieux frères en Christ“, comme les représentants de l’orthodoxie chrétienne, pour dérober aux infortunés Albanais leur argent, leurs biens, ainsi que leur véritable nationalité et leur vraie foi chrétienne!“ Ensuite, cette aimable proclamation raconte, avec le plus grand sérieux, que les Grecs prélèvent annuellement, pour leur propagande, quinze millions de francs sur la population non hellénique de 1’„Albano-Macédoine“, et elle ajoute textuellement: „Mais notre plus grand mal ne vient pas tant encore de la Grèce et des Grecs, que du nid satanique du Patriarcat. Là, on forme tous les plans diaboliques, pour nous tuer moralement et matériellement. Là, on se sert du Christ et l’on en fait un assassin. Le système peut n’être pas mauvais. Mais le Christ est toujours le Christ et tant que le monde existera, le Christ sera toujours le Sauveur des hommes, et non de leurs bourreaux. A cette heure où, sur le bord de la tombe, nous voyons, nous sentons tous les pièges infernaux tendus sous nos pas et les infamies du clergé grec, peut-il exister un homme avec un nom humain, une conscience humaine, qui ne proteste contre tant d’actes monstrueux, et commis par des hommes qui se prétendent les représentants du Christ! O honte ! mille fois honte ! vous, nos pères spirituels, vous vous êtes faits nos bourreaux!....“ Après quoi, on prouve aux Albanais que leurs amis et alliés sincères sont les Roumains, puisque, chez eux, vingt mille membres d’une société albanophile sacrifient un franc par mois chacun, pour le soutien des Albanais. Alors, M. Faveyrial continue: „Ecoutez. Voici quatre cent cinquante ans que le Turc nous