io6 Cap. VII. Insubordination des le Bosphore et bientôt après, il menait la vie contemplative, au fond d’un tranquille monastère. Dans l’intervalle, tout avait été préparé pour la lutte décisive. Les deux évêques Auxentios et Hilarión, dont l’origine bulgare désavouait elle-même l’imaginaire exploitation des Bulgares par le „clergé étranger“ se mirent à la tête du mouvement séparatiste de 1861. Leur manifeste lancé contre le patriarcat oecuménique, exigea la constitution immédiate d’une église bulgare autocépliale, au sein de l’empire ottoman. Néanmoins, le patriarche maintint sa traditionelle attitude conciliatrice et offrit les concessions suivantes: 1. Il sera érigé quatre évêchés bulgares indépendants pourvus d’une administration autonome et d’une langue officielle bulgare. Ces diocèses comprendront tout le territoire habité par une population parlant le bulgare, c’est-à-dire la Bulgarie située au nord des Balkans, excepté les districts grecs de la côte,, les régions septentrionales de la Roumélie orientale et le nord-est de la Macédoine. Les évêques seront nommés par le patriarche sur la proposition des synodes bulgares. 2. Il sera établi, dans l’un de ces sièges épisco-paux, un séminaire où l’éducation des jeunes aspirants à la prêtrise se fera en langue bulgare. 3. Il sera promulgué un nouveau règlement, relativement à la constitution synodale des diocèses bulgares, afin que les communautés et la masse des fidèles reçoivent, dans les synodes, une représentation suffisante. Si les Bulgares avaient eu simplement en vue une réforme ecclésiastique, les importantes concessions, du patriarche auraient dû les contenter. Mais leur demande d’une église nationale n’était qu’un prétexte ; ils poursuivaient, en réalité, d’autres aspirations politiques. C’est pourquoi, Auxentios et Hilarión décla-