à la population rurale. 79 scolaire. Us décidèrent que des écoles primaires seraient fondées et entretenues au moyen de fonds publics. En conséquence, une taxe générale fut décrétée dont le montant était fixé, pour la population agricole, à deux pour cent du produit de la récolte. Mais la plupart des communautés chrétiennes avaient, nous le savons, déjà installé depuis longtemps leurs écoles particulières; c’est pourquoi le revenu de la nouvelle taxe resta presque en entier dans les poches des receveurs. Une partie infinitésimale fut distribuée à quelques écoles musulmanes. Les taxes dont nous venons de caractériser l’exécution, appartiennent à la catégorie des impôts impériaux. En outre, les villes sont soumises à des taxes provinciales. Les premières de ces contributions s’appellent le témétouat et le tetzaret, c’est-à-dire droits de patente et de commerce, qui doivent fournir les moyens de subvenir aux besoins des communes. Ces revenus sont restés jusqu’ici à la disposition du vali et des autorités provinciales qui, au lieu de les dépenser pour les travaux publics, les gardent comme un dédommagement de la perte habituelle de leurs appointements. La population rurale est exempte de ces deux taxes. En échange de ce privilège, on met à sa charge l’établissement et l’entretien des voies de communication. Les fonctionnaires turcs entendent par cette obligation, que chaque villageois doit travailler aux chaussées, un mois par an. Néanmoins, il n’existe nulle part encore de véritables chaussées, dans le sens européen du mot; on trouve seulement des chemins non pavés où il est impossible de passer à pied, dès qu’il a plu durant quelques heures. ■— Nous ne croyons pas qu’on ait, à Constantinople, connaissance de la manière dont on procède. Le mutessarif, c’est-à-dire le préfet d’un kazza ou district, envoie, par exemple, dans un village, deux douzaines de zaptiés