dans le nord-est de la Macédoine. de ses membres au camp ennemi l’avait découragé, mais il se redressa aussitôt. Et comme l’exarchat avait enveloppé toute la Macédoine d’un réseau d’écoles bulgares, les écoles grecques se multiplièrent à leur tour. Par exemple, les villes de Florina, de Vodena et de Stromnitza avaient, en 1872, voté en masse pour les Bulgares, dont la langue est encore très répandue aujourd’hui parmi leurs habitants. Pourtant la brochure spéciale publiée, en 1885, pour fêter l’anniversaire de la naissance des évêques Cyrille et Méthode, contenait littéralement ce qui suit: „Des villes purement bulgares, comme Stromnitza, Vodena ot Florina, qui ne comptaient pas une âme grecque, il y a dix ans, sont aujourd’hui enlevées au bulgarisme. La jeunesse afflue exclusivement dans les écoles grecques, et nous regardons sans mot dire, sans faire un pas, les bras croisés, s’helléniser ces places importantes de la Macédoine.“ Ces plaintes exprimaient parfaitement la vérité; cependant les Bulgares sont victimes d’une illusion, s’ils regardent comme des compatriotes, les Grecs parlant le bulgare. Us purent faire une aussi amère constatation dans d’autres villes et jusque dans un grand nombre de villages agricoles de la Macédoine, où les écoles grecques se sont remplies d’élèves, tandis que les écoles bulgares restaient vides, pour la plupart, malgré les sommes énormes sacrifiées pour elles à Sofia. De même, les écoles serbes et „macédo-roumaines“ de M. Margaritis en Macédoine ne sont guère florissantes, en dépit de leurs grands moyens pécuniaires. Car le désir de faire donner une bonne éducation aux enfants existe surtout chez les chrétiens grecs du pays. En outre, si un Koutzovlaque, un Serbe ou un Bulgare veut réellement que son fils apprenne quelque chose, il ne l’enverra assurément pas à une école de Margaritis, ni à une école serbe ou bulgare, dont les m aîtres sont de simples agitateurs d’un savoir dou- 9*