LE MILIEU. 109 3e zone : villages entre 3 et 5 kilomètres : indices de 39 à 0 %. Les forts indioes de quelques villages éloignés sont dus à la direction des vents. Le vent dominant, Nord-Ouest, qui souille presque tout le temps, sauf en été, balaie les anophèles, assainit les villages placés dans le vent par rapport au marais. On peut faire des constatations identiques aux bords des lacs entourés de hautes montagnes, comme le lac de Prespa. Le grand lac est à 858 mètres (cote moyenne du fond) ; le rivage oriental est à plus de 1 700 mètres; la montagne surplombe directement, mais des infiltrations sourdent presque partout, inondant les villages du littoral, parfois créant des fossés, des chenaux bordés de roseaux et d’herbes, surtout autour du petit lac (Mala Prespa). Ici les indices endémiques sont souvent en fonction de l’altitude : les chiffres extrêmes sont à Bratoutchina, à 1 024 mètres et à 4 kilomètres du lac (indice 0 %) et à Vinéni, à 868 mètres, aux bords mêmes du petit lac (rive occidentale) (indice 22 %) ; les villages situés au bord même du lac ont un indice moyen de 13,7; ceux qui sont placés à 3 ou 4 kilomètres, de 10,5 ; les plus élevés, à quelque distance du lac, de 10,7. Le monastère de Doupéni, qui est à 1 000 mètres d’altitude et à 4 kilomètres Est du lac, au milieu de boqueteaux de chênes, a encore un indice de 18,8. De toutes ces observations on déduit réPartition du Paludisme (d’aPrès Bussière). ,, , . , , . Les chiffres indiquent J’indice endémique des villages, soit CJII6 1 cUlltllCle 116 SUIIIT pas à élimi- le pourcentage des enfants trouvés porteurs de Plasmodium ner le paludisme : bien d’autres dans la loca!lte-causes interviennent, le vent, la végétation, le boisement en particulier. Ainsi dans la vallée de la haute Zélova on trouve l’indice 0 à Roula (800 m.), dont le terrain est incliné et sec, tandis que l’indice 5 se révèle à Ostima (895 m.), aux bords mêmes de la rivière1. Mais les observations ont été beaucoup plus rares dans la montagne. La carte des indices endémiques, dressée pour l’ensemble de la Macédoine hellénique en 1917-1918 (sauf la Macédoine orientale, non occupée par les troupes françaises) (v. fig. 24), divise la Macédoine en trois zones bien nettes : 1° La Campania salonicienne, soit les basses vallées du Gallicos, du Yardar, de l’Haliacmôn et les marais de Giannitsa : l’indice endémique des villages y est généralement compris entre 50 et 100 : 100 % par exemple à Livanovon (6 km. N.-O. de l’embouchure de la Vistritsa), 98,05 à Micros (6 km. N.-E. de Verria), 90 à Vrasta (4 km. Sud de Giannitsa), 77 à Narech dans la vallée du Gallicos, 73,2 à Valgat à 4 kilomètres Ouest du Vardar, 61 à Sedes à 2 kilomètres Est du golfe de Salonique. 1. Delà mark et Robin : Carte du paludisme des confins albano-macédoniens (Bull, de la Soc. de Pathologie exotique, séance du 12 juin 1918, pp. 483-503). Fio 23. — Influence du lac de Castoria sur la