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SALONIQUE.
farines, tous produits qui pouvaient prendre sans danger des routes plus longues. Quand la guerre douanière cessa (1911), de nouvelles habitudes étaient prises. En 1911, sur les 116 millions de francs, par lesquels se chiffrait l’exportation serbe, l’Autriche-Hongrie devait se contenter de moins de la moitié (48 millions) et la Turquie en absorbait déjà 12 ; à l’importation l’Autriche-Hongrie industrielle gardait sa supériorité (47 millions sur 115), étayée par la production allemande (31 millions). L’exportation était tout agricole (céréales, produits animaux et fruits : 103 millions sur 116). L’importation était surtout industrielle (30 millions de textiles, 11 millions de machines, 8 millions de produits chimiques), mais quelque peu agricole (22 millions dont 10 de produits d’élevage)1.
    Telle était la physionomie du commerce serbe avant la Guerre.
   Après la Guerre reprirent les exportations par le Sud, c’est-à-dire vers la Grèce. Elles ne cessent d’abord de croître en tonnage (43 700 t. en 1922, 141 150 t. en 1924) et en valeur :
                          Exportations totales	Exportations
                 de Iougoslavie	en Grèce	%
                              (en 1 000 dinara)	(en 1 000 dinara)
192	1............................2 460 737	127 649	5,19
192	2............................3 691 166	172 320	4,67
192	3...................8 048 843	462 334	5,74
192	4............................9 538 774	676 169	7,09
    Puis la situation reste stationnaire, voire recule, sinon en tonnage (103 684
tonnes en 1926, 194 029 tonnes	en 1927, 221	552 tonnes en 1928, du moins en valeur :
192	5............................8 904 539	658 466	7,40
192	6............................7 818 180	578 027	7,39
1927	............................6 400 153	619 800	9,68
192	8............................6 444 700	535 011	8,30*
    Sur les 535 millions de dinara, que valent les exportations de 1928 vers la Grèce, la plus grosse part (206 millions) est fournie par le bétail vivant, soit la quantité de 1 028 276 têtes ; au second rang le bois et produits forestiers (153 millions) ; les comestibles donnent 38 millions (1 585 t.), les produits animaux
—	laines, peaux, cocons, etc. — 32 millions, les légumes 26 millions (3 866 t.), les terres et pierres 13 millions (36 726 t.), les céréales exceptionnellement 14 millions seulement (5 913 t.), tandis qu’en 1927 leur valeur était de 92 millions (76 683 t.). Autrement dit, ce grand pays rural qu’est la Iougoslavie expédie par son chemin de fer et ses routes, vers Salonique surtout, ses seuls produits agricoles.
    Il est très difffîcile, sinon impossible, de déterminer dans ce trafic la part des produits macédoniens. Les seules statistiques que nous possédions à cet égard sont établies par la Chambre de Commerce de Skoplié, qui a dans son ressort toute la Serbie du Sud (Macédoine du Nord et Vieille Serbie), et les calculs sont assez approximatifs. Durant l’année 1928-1929 (septembre à septembre), on chiffrait à 924 millions de dinara la valeur des marchandises de la Serbie du Sud
     1.	Cf. les tableaux de la brochure de Stoyanovitch (ministre du Commerce) : Le mouvement commercial de la Serbie, P., Imprimerie graphique, 1919, in-16, 30 p.
     2.	Statistique du commerce exterieur du royaume des Serbes, Croates et Slovènes pendant l’année 1928, Belgrade, mars 1929, in-4°, 636 p. — Renseignements fournis par la Chambre de Commerce de Skoplié et la Chambre de commerce et d’industrie S. H. S. de Salonique.