LA MACÉDOINE DE L’OUEST ET DU CENTRE. 195 des terres et du travail à 8 958 familles de cultivateurs nouveaux. Il a fallu créer de toutes pièces ou rénover 76 villages. Les vignes et les potagers pouvaient devenir une fortune. Mais il restait seulement 200 hectares de vignes au lieu des 1 300 plantés avant le phylloxéra et la guerre : les réfugiés vignerons — environ 1 400 familles — ont planté 1 430 hectares nouveaux. Il y avait 200 jardins maraîchers avant la venue des réfugiés : les spécialistes de cette culture — environ 350 familles — en ont créé 300 autres. L’étendue cultivée du district, qui était de 26 500 hectares, est passée à 46 000. Et partout, près de chaque village, fut fondé un champ d’expériences, avec engrais, semences choisies, pour provoquer une maturité du blé un peu plus rapide, qui éviterait les pertes causées par les premières sécheresses estivales. Telle fut J’œuvre des ingénieurs agronomes du service de la colonisation. Ce fut un peu une œuvre française, car nombre d’entre eux sortent de Grignon.