LES CONDITIONS POLITIQUES DE LA COLONISATION.
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à 1 341 000 en 1928, tandis que les Musulmans tombent de 475 000 à 1 800, et les Slaves macédoniens de 119 000 à 77 000. La population totale de la Macédoine s’est, au reste, accrue (entre les recensements de 1920 et de 1928) de 322 045 habitants.
    Les résultats complets du recensement de 1928 ne donnent pas la répartition des réfugiés. Pour se rendre compte de la modification précise du peuplement macédonien, nous devons recourir aux statistiques du Gouvernement général de Salonique, parues en 1925, dont les sources sont moins sûres et qui omettent les deux départements de Drama et de Cavalla, rattachés alors à l’administration de la Thrace occidentale. Elles ne portent que sur une population de 1 259 016 habitants (au lieu de 1 412 477 pour la Macédoine entière). Telles quelles, elles sont un témoignage suffisant de cette hellénisation1.
Grecs
     Arron dissements Population Indigènes Réfugiés Slaves Vai.aques Albanais,    
                        totale                                       Juifs, etc.  
Sidirocastron.....      34 129    10 234    17 156  4 543    2 066        »       
Serrés........          59 676    30 419    25 022  2 376    1 158        »       
Zichni........          37 069    22 353    12 902   606      161         »       
Nigrita.......          26 085    17 984    8 054     »        »          »       
Chalcidique.....        38 354    31 552    6 741     *        »          »       
Liarigovi.......        17 320    12 800    4 500     »        »          »       
Kilkis........          35 655      374     34 870   251      141         »       
Langada.......          43 407    21 275    22 024    »        »        65 J.     
Peonia........          37 579    16 103    10 478  7 075    3 918        »       
Salonique......        439 627    144 462  209 659  1 664     988    (60 001 J.   
                                                                     ( 1 500 A.   
Verria........          61 124    34 050    15 660   751    10 235      428 J.    
Piéria........          39 462    24 426    9 106     »      5 823   36 J. 57 A.  
Enôtia........          32 306     5 059    20 659  5 057     348         »       
Giannitsa......         49 554     1 854    25 589  22 031     »          •       
Edessa.......           27 174     6 309    10 726  8 750     940        4 A.     
Eordéa (Kaïalar). . .   43 596    13 092    25 668  3 449     931     3 J. 2 A.   
Cozani........          47 613    30 710    16 554    »        »          »       
Anassélitsa......       32 264    27 947    3 918     »        »         3 A.     
Grévéna.......          49 445    32 031    5 837     »     11 155        »       
Flôrina.......          58 819    13 155    7 449   34 244   3 590   349 J. 27 A. 
Castoria.......         48 758    25 076    5 962   14 617   2 330   525 .1.213 A 
    Nous savons que, dans les arrondissements extrême-orientaux, qui manquent à ce tableau, la population grecque est devenue presque exclusive (100 % pour le département de Cavalla, 97 % pour celui de Drama, le surplus étant dû aux Slaves, Bulgares n’ayant pas émigré).
    Ainsi la grande majorité des Grecs s’est concentrée dans la Macédoine orientale et centrale : les trois grands groupes d’immigrés sont les plaines de Cavalla, Drama et Serrés, la Campania salonicienne, les bassins fermés du Centre macédonien. Cela correspond à l’accroissement global de la population de 1920 à 1928 : les départements qui ont le plus gagné sont, en effet, ceux de Salonique (gain de 185 827 âmes, dont 66 203 pour la ville de Salonique) et de Serrés (gain de 63 962) ; en second lieu se place le département de Cavalla (gain de 37 340) ; puis se classent les départements de Chalcidique (18 562), de Pella (16 730) et de Drama (16 170). Ce sont là les régions les plus paludéennes, mais formées de grands domaines agricoles abandonnés par les Turcs. Au contraire, les circonscriptions montagneuses de la Macédoine occidentale (départements de Cozani
     1. Nous additionnons les chiffres des Grecs dits « indigènes » et « patriarchistes », mais soustrayons ceux des Valaques dits « grécisés » pour les réunir aux autres Yalaques.
La Macédoine.
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